La journée s’annonce longue pour aujourd’hui.
Départ 5h du matin avec d’abord 3h de bus pour se rendre jusqu’au départ de la rando. La dernière heure, entièrement sur de la piste, où nous montons, montons et montons nous rapproche des sommets enneigés. Nous entrons dans le parc naturel de Huascaran, tout est magnifique déjà.
Arrivés à 3900m d’altitude nous descendons du bus et commençons la rando. Le guide nous conseille à tous de marcher lentement si on veut arriver jusqu’en haut pour voir le "Laguna 69".
Ce lac surnommé aussi "sexy lake" est appelé ainsi car tous les lacs se sont vus attribuer un numéro au moment où ils ont été répertoriés. Ils ont ensuite tous repris les noms qui leur avaient été donné par les Quechua sauf celui-ci qui n'en avait pas: il a donc gardé le numéro comme nom!)
La première partie de la montée se fait bien. D’abord en fond de vallée puis les premiers lacets, en y allant doucement, pas de soucis on avance. On rencontre deux françaises, avec qui on sympathise, qui montent au même rythme que nous.

La deuxième partie arrive, à partir de 4400m le manque d’oxygène se fait bien sentir et les pauses s’imposent plus que régulières pour récupérer. Le mal de tête est de la partie aussi. Céline commence à tituber et n'est pas sûre d'y arriver malgré les 99,5% faits d'après la guide...
Au bout de 4h de montée, après avoir repris notre souffle on arrive enfin au lac tant désiré à 4800m. Ca valait le coup, l’eau est d’un bleu magnifique, l’eau qui le remplit tombe d’une d’une cascade en provenance directe des glaciers encore quelques mètres au dessus de nos têtes. 

Un peu frustrés nous devons repartir assez vite car le timing est serré avec le guide pour rentrer ensuite en bus. La descente est bien plus facile. Aucun soucis pour le souffle mais c’est le mal de tête qui commence à devenir difficilement supportable.
Après 2h30 de marche nous arrivons au bus à 3900m. Sur la route, la guide nous conseille de dormir le temps de la descente jusque 3000m et le mal de tête devrait passer. Et en effet malgré la piste qui secoue et fait trembler le bus dans tous les sens nous roupillons comme 2 bébés pendant une heure.
Le soir nous nous effondrons dans le lit, ravis de la journée passée. 4800 mètres: nous l'avons fait! Un bon goût de victoire et la satisfaction de se dire que nous avons presque atteint le sommet du Mont Blanc!